De Jodhpur à Jaipur

De Jodhpur à Udaipur

Longue et belle route à travers les monts Araveli vers Udaipur. On aura vu de beaux paysages, et aussi un petit troupeau de dromadaires.

P 20180301 165515Avec ses lacs, jardins et son beau palais, Udaipur est perçue comme la ville romantique du Rajasthan. Elle a été fondée au XVIè s. par Udai Singh, prince du Mawar, qui avait trouvé refuge ici pour échapper à l'assaut des Moghols. Il construisit palais et ville, mais aussi un barrage qui amena la formation des ces petis lacs qui font le charme de la cité. Ses 21 successeurs régnèrent jusqu'en 1947, défendant leur indépendance contre les Moghols puis les Marathes, grâce à l'appui, face à ces derniers, des anglais à partir de 1818. Les maharanas, titre des princes d'Udaipur, perdirent leur pouvoir en 1947, comme tous les maharajas, sous la volonté d'Indira Gandhi qui supprima leurs pouvoirs et nationalisa tous les palais.

Le City Palace, nom donné à tous les palais des maharajas, a été érigé de 1537 à 1572, puis embelli et agrandi jusqu'au XXème s. Une partie est ouverte à la visite, une autre est habitée par l'ancienne famille royale, la troisième abrite deux hôtels de grand luxe.

L'après-midi voit la visite d'une école de miniatures, prétexte comme de coutume à faire chauffer nos cartes, du très romantique jardin des délices, où un petit groupe de femmes se prêtera aimablement à une improvisation chantante et dansante, puis le traditionnel tour en bateau sur le lac Pichola, offrant des vues saisissantes sur le palais, et aussi sur le palais d'été, installé sur une île, et transformé aujourd'hui en hôtel.

 

De Udaipur à Kharwa

C'est jour de fête aujourd'hui, c'est le Holi, la fête des couleurs, fête de l'équinoxe de printemps, très populaire au point d'en faire un jour férié, célébrée dans toute l'Inde du nord. On se peinturlure de toutes les couleurs avec des poudres aux couleurs vives, on jette de l'eau colorée sur les passants, on chante, on danse, on boit du rhum. 
le film de Bernard

Direction Ranakpur à une quarantaine de kilomètres pour admirer les temples Jaïn. Il y en a quatre, mais nous n'en verrons qu'un, le plus grand et le plus célèbre, Adinat Temple. Construit en 1433-1434, c'est à l'intérieur comme à l'extérieur un extraordinaire foisonnement de colonnes et piliers, sculptures, figures de divinités, danseuses aux courbes voluptueuses, sages en méditation. Ce décor prolixe cache un plan d'une grande complexité. Reposant sur une haute plate-forme, cette énorme cristallisation de lignes courbes, droites et brisées, hérissées de dômes et de shikhara apparaît comme la transposition dans la pierre des conceptions cosmologiques jaïnes. Au centre, la cella abrite l'image d'Adinath (photographie interdite), dont les quatre visages font face aux points cardinaux. Face à eux, des sanctuaires secondaires, puis des sanctuaires d'angle.
le film de Bernard

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La route que nous suivons ensuite est très jolie, et nous offre à plusieurs reprises l'occasion de voir des groupes de singes, de l'espèce des atèles. Nous verrons des paysans dans les champss, des troupeaux de chêvres, des porteuses d'eau, avant d'arriver en fin d'après-midi à notre étape de campagne, Khairwa. On ne la trouve pas sur nos cartes ni dans le guide bleu, c'est un village perdu, agricole, qui ne donne pas spontanément envie d'y résider, jusqu'à ce qu'on découvre, après un quart d'heure de marche, un ancien petit palais transformé en hôtel, et qui fera un gîte bien plaisant.

Le jaïnisme
C'est une religion née autour du IXème s. avant JC. Elle compte près de dix millions de fidèles dans le monde, principalement en Inde.
Le but de la vie y est le même que pour l'hindouisme, le boudhisme ou le sikhisme: l'adepte doit atteindre l'illumination (nirvana) menant à la fin des transmigrations de son âme. La non-violence, la méditation, le jeûne, sont les éléments du chemin de purification que le croyant doit suivre pour atteindre l'illumination.
Ragou, notre guide, parle de secte, non de religion, sans qu'on sache si cela a pour lui une connotation péjorative. Mais au fond, une religion n'est-elle rien d'autre qu'une secte qui a réussi ? 

 

De Khairwa à Jaipur

Avant de partir pour Jaipur, une surprise nous attend: un tour en jeep dans la campagne, avec visite d'une ferme. Une tribu de 25 personnes au total, deux grands-parents, trois fils et leur épouse, dix sept petits-enfants. L'exploitation comprend 21 hectares, en location sans doute, un train de vie très modeste et des enfants probablement pas scolarisés. Mais un accueil chaleureux et souriant. Le touriste passe et ...

... et continue sa route, à travers de beaux paysages, en traversant des villages qui se ressemblent, caractérisés par ses multiples petits commerces, de tout et de rien, alimentaires, mécaniques, textiles, chacun de quelques m², qui servent de logement au plus grand nombre sans doute.  Vu de l'extérieur, désordre et saleté caractérisent cet environnement, où la pauvreté règne, mais aussi la convivialité. Ca discute ferme entre deux clients, et le maintien d'un lien social fort rend sûrement la vie ici plus supportable que dans les bidonvilles des grandes métropoles.

Un village se distingue parmi d'autres, Makrana, plus grand centre de commerce du marbre blanc d'Asie, d'après notre guide. En tous cas, c'est le marbre blanc de Makrana qui a été utilisé pour la construction du Taj Mahal.

Jaipur et Amber

Jaipur est la capitale du Rajasthan, plus de 4 millions d'habitants. Appelée la ville rose, de la couleur de ses murs, elle est remarquable par son palais et l'animation de son centre historique. Pour nous metre dans l'ambiance, nous le visiterons en cyclo-pousse, comme au bon vieux temps des colonies ! Mais aller à Jaipur est aussi l'étape idéale pour visiter la ville d'à côté, Amber, où le palais a abrité pendant trois siècles l'une des cours les plus fastueuses du Rajasthan. Il est surmonté par le fort de Jaigarh, plus militaire, qu'occupèrent les premiers souverains.
Au cours des deux jours passés à Jaipur, nous visiterons le centre-ville historique, à pied et en cyclo-pousse, le City Palace, une fabrique de tapis, le City Palace d'Amber, auquel nous accèderons à dos d'éléphant, nous nous arrêterons devant le Jal Mahah, un romantique palais d'été sur le lac Sagar, le palais des Vents (Hawa Mahal), belle fantaisie architecturale construite en 1799, et l'observatoire astronomique (Jantar Mantar) que fit bâtir dans les années 1728-1733 un maharaja éclairé, Jai Singh II

Les films

Rajasthan 2 de Jodhpur à Jaipur

 

Les films de Bernard P.

- de Jodhpur à Udaipur
- l'Adinat Temple à Ranakpur
- de Khairwa à Jaipur

-  Amber

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