C'est la capitale de l'Iran depuis 1786. Depuis, elle a vu sa population multipliée par 40, pour comprendre aujourd'hui 9 millions d'habitants. Il y a de belles choses à Téhéran, même si on ne peut pas dire que ce soit une belle ville.
La première impression est que c'est une ville qui bouge. Beaucoup de monde, beaucoup de voitures, beaucoup d'immeubles modernes, de bureaux ou d'habitation. Aussi, et on le verra partout, beaucoup de constructions commencées et inachevées, conséquence de la crise économique du temps du président Ahmadinejad et de l'embargo occidental. Leurs conséquences se voient dans les villes comme dans les campagnes.
L'Iran est connu pour ses tapis, les plus beaux du monde. C'est par le Musée du Tapis que nous entamerons notre découverte de la ville, et du pays. Tapis des villes et tapis des champs, tapis pour les maisons bourgeoises et nobles, et tapis des nomades, les fameux kilims, à peine moins sophistiqués.
Le Musée National d'Iran est situé dans un bâtiment d'inspiration sassanide, construit entre 1932 et 1937, sur les plans du grand archéologue français André Godard, responsable des services archéologiques en Iran jusqu'en 1960. Il abrite une très importante collection couvrant l'histoire pré-islamique. Les pièces les plus anciennes datent des Vè et IVè millénaires avant JC.
Classé au Patrimoine mondial de l'Unesco, le Palais du Golestan est un chef d'oeuvre de l'ère kadjare (1779 et s.), sous laquelle Téhéran devint capitale. Ceint de murs, il fut le siège du gouvernement de la famille kadjare. Il reste jusqu'à aujourd'hui une source d'inspiration pour les artistes et architectes iraniens, incarnant un nouveau style combinant les arts et l'artisanat persans traditionnels et des éléments architecturaux et technologiques européens.
La tour Azadi ou de Liberté, a été construite en 1971 sous le règne du shah pour fêter les 2500 ans de l'empire perse. Haute de 45m, elle est un lieu de promenade des iraniens, qui aiment déambuler au milieu des espaces verts et des fontaines aménagés tout autour. En haut de la tour, une salle d'exposition d'art contemprain, voulue par l'ex-impératrice.
Le pont Nature ou pont Tabiat a été inauguré en 2014. C'est une passerelle futuriste reliant deux espaces verts séparés par une autoroute. Le créateur est une femme architecte, Leila Araghian, qui s'est lancé dans ce grand projet alors qu'elle n'avait que 23 ans! Elle dira que pour sa réalisation, elle a rencontré plus de difficultés avec les institutions occidentales qu'iraniennes! C'est un espace de vie autant que de passage, avec trois niveaux, où l'on trouve café, lieu où marcher, skater, pédaler, et même monter à cheval, et lieu de contemplation pour admirer la magnifique vue sur Téhéran (on n'est pas monté dessus).