Les vaux de Cernay au départ de Saint-Benoît

Le 08/12/2017

Dans Sorties du jeudi

Bande cernayMême pas mouillés (ou presque) pour ce grand classique de nos randonnées, mais temps frisquet quand même, qui nous a fait apprécier le déjeuner au café des Sports à Cernay. Le départ eut lieu au parking de l'Office de la Chasse, qui nous valut au retour des remontrances du cerbère chasseur, au prétexte que le parking, très grand et loin d'être complet, était privé. Ah! propriété, quand tu nous tiens ! 

L'Office de la Chasse à Saint-Benoît

Ferme de saint benoit auffargisCet Office de la Chasse et de la Faune sauvage occupe à Saint-Benoît les bâtiments d'une immense ferme composée de quatre ailes, plus une autre ancienne ferme un peu plus loin. Le parking était rempli d'une bonne centaines de voitures, des gens venus pour l'Office selon le cerbère ! L'ONCFS est un établissement public dépendant des ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture. Son siège social est avenue de Wagram, et il dispose d'implantations dans tous les départements français. Impressionnant!
Les locaux de Saint-Benoît abritent un important centre de documentation sur la faune sauvage et ses habitats: livres, études, revues spécialisées, vidéothèque...

 

Vers l'abbaye des Vaux de Cernay

Départ plein nord, il fait froid, mais le temps est sec. Il le restera presque jusqu'à la fin. On atteint très vite le bois domanial des Vindrins, encore que nous nous sommes trompés deux fois, ajoutant un bon kilomètre aux 16 prévus. Nul n'est parfait ! Quelques côtes pour vite retrouver les sentiers connus longeant l'étang de l'Abbaye des Vaux de Cernay.

Cette abbaye a été grande, et a connu sa fin à la révolution. En 1791, elle a été vendue pour ses pierres. Ce qui reste des bâtiments actuels laisse imaginer la grandeur de l'abbaye aux moments de sa splendeur.
Elle a été créée en 1118, et rattachée 30 ans plus tard à l'ordre cistercien. Sa prospérité est grande aux 12 ème et 13 ème siècles. La sainteté d'un de ses pères supérieurs sera après sa mort source de fructueux pélerinages. La vie intellectuelle et matérielle décilne au 14ème s., et après la guerre de Cent ans au siècle suivant, les bâtiments sont abandonnés. 

L'abbaye sera plus tard donnée en commende, et les bâtiments seront restaurés et agrandis aux 17ème et 18ème s. La révolution sonne le glas de l'abbaye, les biens immobiliers, devenus biens nationaux, seront vendus comme carrières de pierres.

En 1873, la baronne Charlotte de Rothschild, fille de James, acquiert parc et bâtiments, et effectue un très important travail de restauration, et de constructions dans le style gothique cher à cette époque. Son petit-fils vend le domaine en 1946 à Félix Amiot, constructeur d'avions puis de bateaux installé à Cherbourg (les célèbres vedettes, c'est lui!). Il installe là ses bureaux d'études. En 1988, le groupe les Hôtels particuliers Savry, spécialisé dans les hôtels dans des demeures historiques, en devient propriétaire, et transforme l'abbaye en hôtel-restaurant de luxe.

Cascades et roches des Vaux de Cernay

En continuant à longer l'étang de Cernay, puis le ru des Vaux, c'est le Petit Moulin des Vaux de Cernay, les cascades et les rochers. Lieu spectaculaire s'il en est, où on a pique-niqué à plusieurs reprises. Restauré, le Petit-Moulin est récemment devenu un musée de la meunerie.

Cernay-la-Ville

Village un peu endormi aujourd'hui, Cernay a connu son heure de gloire dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Les Rothschild restauraient alors l'Abbaye, et faisaient couler beaucoup de francs sur la cité. De nombreux peintres venaient à Cernay et ses environs y puiser leur inspiration. Ces peintres paysagistes aujourd'hui un peu oubliés, comme Pelouse (qui a un monument à sa gloire près du ru des Vaux), Achard, Français, Champin, Lansyer ont même constitué ce qu'on a appelé l'école de Cernay, dont Louis Germain Pelouse fut le chef.
Des auberges animaient alors la place, qui attiraient visiteurs et peintres. Le café des sports, qui nous restaura, n'était pas du lot, mais en face une belle batisse abrite aujourd'hui un restaurant chinois, et aussi un beau dessin sur la façade, qui rappelle sans doute son lointain passé (voir ci-dessous).

Les six derniers kilomètres se passèrent sous un crachin léger et intermittant, qui s'épaissit au fil du temps. Mais c'est au parking que nous prîmes le bouillon, sous le flot des remontrances (aimables) du représentant zélé du propriétaire du lieu (l'Etat).   

Le film

Le parcours

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