Autour de Pontoise

Ville d'art et d'histoire de 30000 habitants. Une bizarerie, unique en France, Pontoise est le chef-lieu du Val d'Oise, mais n'abrite cependant que la sous-préfecture. La préfecture est située dans la ville nouvelle d'à côté, Cergy-Pontoise. 

La cathédrale St Maclou rappelle non pas le patron des marchands de tapis mais l'un des sept saints fondateurs de Bretagne continentale. C'est un monument composite, avec des parties du 12ème siècle, d'autres des 15ème et 16ème.

L'Hôtel d'Estouteville (ci-contre), autrefois Grand Vicariat, est remarquable pas ses façades Renaissance et ses tourelles octogonales. Il abrite le musée Tavet-Delacour. On y voit dans le jardin une ancienne allée couverte. 

Située hors des remparts, l'église Notre-Dame, a été construite au 12ème siècle, mais totalement reconstruite au 16ème. Une statue de la Vierge Notre-Dame-de-la-Santé y est l'objet d'un pèlerinage. La tradition rapporte qu'elle doit son nom à Saint-Louis : tombé malade au cours d'un de ses nombreux séjours à Pontoise, le roi de France jura d'aller délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem s'il recouvrait la santé. Il y tomba malade et y mourut. S'il n'y a que la foi qui sauve, elle ne suffit pas pour autant !

Place du parc aux charettes, les anciens bains-douches municipaux (ci-contre) ont été construits en 1913 par la Caisse d'Epargne. Ils ont été repris par la ville en 1953. La façade en brique et meulière est remarquable, tout comme la mosaïque sur le fronton au-dessus de l’entrée. 

Ancienne ville fortifiée, il reste des portions des anciens remparts. Le château a par contré été rasé en 1789. L'emplacement est aujourd'hui un jardin, qui comprend une villa bâtie au 19ème siècle et qui abrite le musée Pissaro.

Un peu de campagne pour aller à la ville voisine d' Osny. Quelques pas le long de la Voisne, un peu de boue, et nous voilà à temps au château de Grouchy. On connait tous cette malédiction du maréchal, qui ne l'était pas encore, dont on raconte qu'il est arrivé en retard à Waterloo, causant la défaite de Napoléon, qui sans ça aurait gagné la bataille. Mais pas la guerre sans doute, l'appétit d'Emmanuel de Grouchy, qui a préféré allonger son déjeuner plutôt que batailler, a finalement économisé la vie de quelques milliers d'hommes. Comme quoi le pêché de gourmandise a bien des attraits.

Du reste Emmanuel avait un grand et beau château, doté d'un grand parc. On comprend bien qu'à près de 50 ans, déjeuner au coin du feu ait pu être plus attractif que guerroyer dans la morne plaine.