Autour de Gaillon

Le 25/08/2017

Dans Sorties du jeudi

Bande gaillon

Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas été si nombreux, puisqu'il y avait Alain, Eliane et Philippe, Jean-Louis et moi, pour cette rando dans le Vexin normand. Gaillon est une très ancienne commune, à la frontière des Vexin normand et français, anciennement protégée par un château-fort.

Château de Gaillon

Dsc 9098Tour à tour anglais et français, le château de Gaillon est donné en 1197 par Philippe-Auguste au mercenaire Lambert Cadoc en récompenses de vingt ans de services. Mais ce dernier se comporte en tyran vis-vis de la ville et de la région, amenant le roi de France à reprendre la place forte en 1220, et à jeter le mercenaire en prison. Il y restera jusqu'en 1227, date à laquelle il sera libéré par la régente Blanche de Castille, mère de St Louis. 

En 1262, Louis IX fait don du château à l'église, pour l'éternité. C'est donc l'archevêque de Rouen qui en a la propriété. Quand à la fin du 15ème s., c'est le cardinal d'Amboise, achevêque de Rouen à cette date, qui en a la charge, le château médiéval est démantelé de ses fortifications. Le cardinal le reconstruit et en fait alors un palais Renaissance, le premier du genre en France.
A la révolution, les biens de l'église deviennent bien national. Il est pillé en 1793, puis acheté par l'Etat napoléonien en 1812 pour en faire un lieu carcéral. Beaucoup de mineurs y passeront, qui ne seront séparés des adultes qu'en 1868.

La centrale est fermée en 1901. Le château devient tour à tour caserne, puis école d'officiers pour l'armée belge.
En 1925, il est vendu aux enchères, puis acheté par l'Etat en 1975. Après quelques péripéties, il est restauré et ouvert au public en 2011.

Après la visite du château et un tour dans la ville pour admirer quelques belles et vieilles maisons normandes à colombages, on part vers le nord-ouest puis nord, vers Ste Barbe sur G., Vieux-Villez et Venables. Longtemps nous avons à notre droite les murs d'enceinte du secret Centre Technique et d'Essai Renault, qui comprend notamment, mais pas seulement, une piste d'essais routiers.

Plus vers l'est, nous pique-niquons à la lisière du Bois de la Grande Garenne, avant de piquer plein sud, longer la Seine par l'ancien chemin de hâlage pendant un kilomètre, et regagner Gaillon en passant par le château de Tournebut, datant du 17éme mais remodelé au XIXème, la chapelle de Béthléem, qu'on n'a pas trouvée du premier coup, et la Vierge noire.

Château de Tournebut

Pique-nique

Chapelle de Bethleem

Vierge noire

A Aubevoye, chapelle de Bethléem et Vierge noire

Cette chapelle d'allure romane a été bâtie à la fin du XVIème s., sur l'initiative de l'archevêque de Rouen, Charles 1er de Bourbon, cousin du roi Henri IV, qui voulait avoir tout près de son château de Gaillon une chapelle qui rappelle l'étable où est né Jésus.
Elle est consacrée en 1584. Elle sera ensuite mise à la disposition des chartreux de ND de Bonne Espérance, avant d'être déclarée bien national après la révolution. La dernière réhabilitation date de 1890. Déclarée monument historique en 1933, la chapelle, aujourd'hui en ruines, appartient à un propriétaire privé.

A quelques centaines de mètres plus au sud, la Vierge noire a été édifiée au XVIIème siècle. Elle fut un lieu de pélerinage.

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