Au départ de Maisons-Laffitte

Le 05/02/2021

Dans Sorties du jeudi

La forêt oui, mais aussi une belle occasion de voir Conflans Sainte Honorine, une des capitales françaises de la batellerie, avec ses péniches, l'église St Maclou, le château-musée perché au dessus de la Seine. De quoi plaire à Françoise, animatrice du jour, Joël, Pierre, Michel, Alain et Jean-Marc.

 

De Maisons-Laffitte à Conflans Sainte Honorine

De la piscine de Maisons-Laffitte, quelques mètres suffisent pour entrer dans la forêt de St Germain. Comme nous n'avons pas vu le château éponyme, il ne sera pas évoqué.

Le sol ici est sablonneux, si bien que la pluie abondante de ces derniers jours n'a eu aucun effet sur les chemins, ce qui nous change des derniers jeudis. Il n'en sera pas de même pour la Seine que nous découvrirons un peu plus tard, pas bien loin du débordement.

Un blockhaus se découvre bientôt. Témoins de la forte présence allemande durant l'occupation, la ville de St Germain-en-Laye contient une dizaine de blockhaus, dont certains très visibles (comme dans le parc du château), d'autres non. La forêt voisine en contient également, tel celui de la photo de droite, qu'un vieux gardien semble encore protéger.

Après l'étoile du Bout du Monde qui nous propose pas moins de neuf chemins, le hasard faisant bien les choses, le chemin emprunté nous conduit une première fois à l'étang du Corra. Naïfs comme nous sommes, nous n'avons qu'admiré l'eau claire, les cygnes et les arbres. Il semblerait pourtant que ce ne soit pas l'attraction principale de l'étang du Corra !

 

 

Conflans-Sainte-Honorine

Conflans est considérée comme la principale capitale française de la batellerie. Située au confluent de l'Oise et de la Seine, l'activité de batellerie a pris son essor en 1855 avec l'installation de la tête aval de la chaîne de touage (technique de traction à chaînes pour les péniches sans moteur, cf. photo) qui permet la remonte des péniches sur la Seine vers Paris, approvisionnant ainsi la capitale en plein développement urbain. Puis les remorqueurs s'imposent. Plusieurs compagnies ont leur port d'attache à Conflans et Andrésy sa voisine : les Bleus, les Guêpes, les Tritons.

L'activité fluviale a fortement décliné ces dernières années. Les festivités du Pardon national de la Batellerie en rappellent toute l'importance, de même que l'aménagement sous Michel Rocard du port Saint-Nicolas, que nous avons longé, qui accueille des bateliers retraités qui choisissent de continuer à résider sur leurs bateaux. Ces péniches habitées voisinent avec des bateaux musée, tel le bateau chapelle "je sers", des vieux remorqueurs ou des péniches transformées en bar et restaurant. 

Dominant la rivière, l'ancienne ville abrite l'église Saint-Maclou, les restes d'un donjon roman du XIIème siècle, et un château qui loge le musée de la batellerie.

Ce château dit du Prieuré est la continuité du logis prieural, transformé et agrandi au XIX ème siècle pour en donner son aspect actuel. C'est aux abords du château que nous pique-niquerons, qui dans le parc même, assis et abrités, qui sur le jardin promontoire en surplomb du village et de la rivière. Un petit verre d'"AOP Rasteau" offert par Pierre nous remettra des quelques gouttes reçues lors de la marche le long du quai.

Retour par le même chemin jusqu'à la passerelle Saint-Nicolas qui nous ramène dans la forêt de Saint-Germain. 

Pourquoi Saint Nicolas ? Parce qu'il est le saint patron des bateliers, pardi !

 

 

Pavillon de la Muette

On passe de nouveau devant l'étang du Corra, créé à partir d'une ancienne sablière. C'est un des lieux les plus fréquentés de la forêt de Saint-Germain, et pas seulement par les randonneurs ou promeneurs du dimanche. Le Nouvel Obs ou 78 Actu ont un autre ressenti.

Plus loin, le pavillon royal de la Muette nous rappelle que nous marchons dans une forêt royale, rattachée au château de St Germain en Laye.
Le Pavillon de la Muette est un rendez-vous de chasse voulu par Louis XV, bâti sur les plans de Ange-Jacques Gabriel. Il a été construit sur les restes du château de la Muette, bâtiment de sept niveaux construit par François 1er. En ruines, il sera rasé sous Louis XIV.
Le nouveau pavillon sera utilisé par les rois et empereurs, puis jusqu'en 1970 par une école de l'audiovisuel. Devenu la propriété de l'Office National des Forêts, il n'est plus entretenu et tombe doucement mais sûrement en ruines.

En 2015, l'Office le cède à deux hommes d'affaires-mécènes, qui entreprennent sa totale restauration pour en faire en 2022 ou 2023 un lieu d'exposition, rencontres, séminaires. Le projet est ICI.

C'est sous les bâches que nous l'avons aperçu.

 

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